Culture

La SHVF s’engage à plusieurs niveaux pour la conservation des véhicules historiques, de leur développement historique et technique, et des conséquences économiques et socio-politiques de la mobilité ainsi acquise. Il est important de conserver au véhicule historique sa fonction première : la mobilité.

Les véhicules historiques doivent toujours pouvoir circuler sur la voie publique et y avoir leur place !

Nous considérons l’ensemble de ces constatations comme bien culturel à protéger. L’objectif mondial est la reconnaissance du véhicule historique en tant que patrimoine culturel de l’UNESCO.

Les pièces du puzzle en sont:

  • Carte d’identité FIVA pour les véhicules en état correct

  • Interconnexion internationale des données des véhicules

  • Formation des restaurateurs de véhicules et d’autres spécialistes

  • Collaboration avec les clubs, musées, collections et registres

  • Affiliation au NIKE (Centre national d’information sur le patrimoine culturel)

  • Enthousiasme de la population pour les véhicules historiques par

    • Manifestations (O-iO, OSMT Oldtimer Sunday Morning Treffen, Rädli Treff, etc.)

    • Expositions (Bourses de pièces détachées, etc.)

    • Excursions

    • Manifestations de charité

« Les véhicules d’hier font partie des routes de demain ».

Charte de Turin

  • L'objectif de la présente Charte est de préserver et de sauvegarder l'histoire des véhicules anciens, notamment leurs caractéristiques mécaniques, leur forme, leurs fonctions et leur histoire documentée, de même que leurs relations multiples et variées avec la société et son environnement.
    Pour comprendre, apprécier et assurer la préservation et l’utilisation des véhicules anciens, notamment sur la voie publique, il faut avoir recours à des méthodes de recherche, aux connaissances scientifiques, historiques et techniques disponibles, et faire participer les organismes et les entreprises spécialisées.

  • La préservation, la restauration et les travaux similaires visent à maintenir les véhicules anciens comme des objets techniques, témoins de l'histoire et de la culture des transports.
    Il faut absolument transmettre aux générations futures le savoir-faire, la connaissance des matériaux et les méthodes de travail qui leur sont liées. Nous avons également pour objectif de préserver les connaissances spécifiques, le savoir-faire et les compétences liés à la fabrication et au fonctionnement de ces véhicules.

  • Un entretien constant et durable est essentiel pour la survie des véhicules anciens. L’utilisation des véhicules historiques, y compris sur la voie publique, est importante pour leur préservation. C'est la seule façon de bien comprendre et de transmettre aux générations futures les connaissances traditionnelles en matière de conduite et d'entretien.

  • Il est bénéfique pour la préservation des véhicules anciens qu’ils fassent partie intégrante de la vie publique et qu’ils soient perçus comme des éléments de notre patrimoine culturel.

    Il est important et souhaitable qu'ils continuent à servir. Toutefois, ils ne devraient pas être modifiés plus que nécessaire.

    Les modifications inévitables ne devraient pas altérer leur substance historique. Par principe, leur mécanique et leur appartenance à une époque devraient être conservées tels quels.

  • La préservation des véhicules anciens peut nécessiter des interventions ou des restaurations de plus ou moins grande ampleur.

    Préserver un véhicule historique, c'est l'entretenir et empêcher qu'il ne s'abîme ou ne se détériore; c'est faire ce qu'il faut pour sauvegarder sa condition actuelle, sa qualité individuelle et sa valeur mémorielle.

    Conserver un véhicule historique, c'est faire ce qu'il faut pour le stabiliser sans altérer sa substance historique, ses composants ou ses matériaux. Le traitement de conservation ne devrait pas mettre en danger l’historique d’un véhicule ou la valeur documentaire des matériaux. Il faut uniquement empêcher qu'il ne se détériore davantage, ou du moins, repousser l'échéance. Habituellement, les interventions effectuées en ce sens ne sont pas visibles en apparence.

    La restauration d'un véhicule historique consiste à remplacer des pièces ou des parties manquantes afin de lui redonner son aspect antérieur ; cela va au-delà de la conservation. Les parties restaurées devraient se fondre discrètement dans l'ensemble, mais pouvoir être repérées en cas d'examen plus approfondi.

    Cela diffère de la réparation ; cette dernière consiste à adapter, à rénover ou à remplacer des pièces existantes ou manquantes.. La réparation rend un véhicule à nouveau fonctionnel et ne prend pas forcément en compte la substance authentique du véhicule.

    La préservation, la conservation et la restauration sont des opérations délicates visant à sauvegarder et à documenter les valeurs mécaniques, esthétiques, fonctionnelles, sociales et historiques d'un véhicule.

    Ces trois opérations visent à comprendre et à prendre en compte l'aspect original et le contexte historique d'un véhicule spécifique. Elles devraient être basées sur le respect de l’historique individuelle et des informations contenues dans les documents d’origine.

  • Tous les changements et toutes les modifications apportés à un véhicule pendant sa durée de vie normale et modifiant son état initial témoignent de son histoire et devraient être préservés en tant que tels. Il n’est donc pas nécessaire de restaurer un véhicule ancien dans le seul but de lui redonner son aspect et ses caractéristiques mécaniques de l’année de sa construction.

    Une restauration qui voudrait redonner à un véhicule l’aspect qu'il avait auparavant, à une certaine période, ne doit être entreprise qu’avec un examen approfondi des documents historiques ou une planification minutieuse.

    Les pièces et les matériaux de rechange devraient être marqués clairement et durablement, de manière à ne pas être confondus avec la substance historique.

    En ce qui concerne les pièces remplacées, la FIVA recommande le système de marquage annexé à la présente Charte (voir Annexe 1)

  • Lorsque l'on restaure un véhicule ancien, il faut privilégier les matériaux et les techniques de l'époque en question, sauf si cela est impossible à cause de problèmes liés à la sécurité, à leur indisponibilité ou à leur interdiction.
    Les matériaux traditionnels risquent de ne pas convenir si l'on tient à conserver la substance historique. De même qu'en matière de restauration, l'on peut faire appel à des matériaux et à des techniques modernes, à condition qu'ils aient fait leurs preuves et que leur fiabilité ait été démontrée par l'expérience.

  • Toute modification apportée à un véhicule ancien après sa durée de vie normale devrait être discrète et respecter la structure et l'aspect d'origine de ce dernier.
    De telles modifications devraient être réversibles. Nous recommandons de conserver toutes les pièces d'origine importantes avec la voiture en vue d'une éventuelle utilisation ultérieure; elles témoignent de leur constitution d'origine et de leur mode de fabrication.

  • Les travaux entrepris sur un véhicule historique devraient être planifiés de façon systématique et être documentés comme il se doit.
    Ces documents devraient être conservés avec le véhicule.

  • Les personnes, les institutions et les organismes ayant participé à la préservation, la conservation, la restauration, la réparation et au bon fonctionnement de véhicules anciens devraient prendre les mesures appropriées pour protéger leurs documents et leurs archives.

  • Les institutions impliquées dans la conservation et le transfert de connaissances ou de compétences nécessaires au maintien en état de marche et au bon fonctionnement de véhicules anciens devraient être reconnues par les autorités gouvernementales internationales et nationales en tant que patrimoine historique et institutions culturelles.
    Les archives, à savoir les documents, dessins, photographies ou autres supports et équipements relatifs aux véhicules anciens, devraient être considérés comme faisant partie du patrimoine culturel.

  • NIKE

    Au total 35 associations professionnelles et organisations avec environ 60'000 membres – dont également la SHVF – constituent l’association NIKE.

    Le NIKE familiarise les autorités politiques, les médias et le grand public avec la signification sociale de la conservation des biens culturels, ceci notamment avec l’organisation et la publication des « Journées du patrimoine ».

    Adresse:
    Centre national d’information sur le patrimoine culturel NIKE
    Kohlenweg 12, Case postale 111
    3097 Liebefeld

  • UNESCO

    United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization UNESCO

    L’UNESCO est l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science, la culture et la communication. Elle est l’une des 16 institutions spécialisées autonomes de l’ONU et a son siège à Paris.

    Peu après son adhésion à l’UNESCO (1949) déjà, la Suisse est élue au Conseil Exécutif de l’UNESCO. A intervalles réguliers la Suisse a pu à nouveau siéger dans cette instance centrale de l’organisation, pour la dernière fois entre 2003 et 2007. Comme presque tous les autres états membres, la Suisse dispose d’une représentation permanente auprès du siège de l’UNESCO à Paris.

    La Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel (World Heritage Convention, 1972)

    Au sens de cet accord, sont considérés comme « biens culturels » :
    Les monuments, les ensembles (groupes de constructions) et les sites.

    En Suisse également, différents sites et objets ont été inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

    Les efforts actuels visent à ce que des biens culturels mobiles tels que les véhicules (bateaux, chemins de fer, véhicules routiers et avions) puissent également être déclarés au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Cela pourra-t-il être réalisé ? La réponse reste pour l’heure incertaine.

    Dans les « Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial » de novembre 2011, on peut constater une telle approche. Ainsi, comme condition pour une reconnaissance, le chiffre 78 postule :

    (i) représenter un chef-d’oeuvre du génie créateur humain

    Une autre approche consiste à placer sous protection en tant que monument architectural des installations industrielles, comme les usines automobiles, avec les véhicules typiques qui y ont été produits.

    Il est également important que les objets à placer sous protection soient inventoriés. Un premier pas dans ce sens a lieu avec le « Musée virtuel ». Les véhicules avec carte d’identité FIVA sont par exemple répertoriés dans une base de données.